Ecrit par Marie-Claire Blaizot, publié le & mis à jour le 21 septembre 2019

Uluru et Kata Tjuta

Comme tout bon backpacker en roadtrip qui se respectent nous avons voulu explorer le desert, appelé couramment le Red Center et accéder aux terres restées aborigènes. Un passage par Uluru et Kata Tjuta s’impose…

Oulala, pour un voyageur mal avisé ces noms peuvent paraître obscures. Pas de panique, ce sont les noms aborigènes de deux site rocheux au plein coeur du Red Center, aussi appelés Ayers Rock et les Olgas. Le parc national d’Uluru–Kata Tjuta est considéré par l’UNESCO comme un site classé au patrimoine mondial pour sa richesse à la fois naturelle et culturelle. En 1962/63, 5 462 touristes foulèrent le sol du Parc de Uluru-Kata Tjuta. En 2013 ce nombre atteint 260 335. Les dunes de sables présentent dans le parc sont dans leur position naturelle d’origine, comme elles l’étaient il y a 30 000 ans.

Un peu plus sur la culture aborigène : La légende du “Temps du Rêve”

Au début, il n’y avait que le ciel et la terre. Puis, le soleil est apparu. Les ancêtres (des êtres invisibles) se sont alors réveillés et ont fait apparaître les plantes, les animaux, les rivières et les montagnes. Ils ont aussi créé les premiers hommes et femmes : le peuple aborigène. Les ancêtres ont ensuite parcouru l’Australie pour tracer les routes de ce nouveau peuple, et établir leurs lois. Ensuite, ils s’endormirent de nouveau. Les aborigènes appellent “le temps du rêve”, le moment de la création de leur monde.

Uluru

Nous avons commencé notre visite du parc par Uluru car c’est le premier site sur la route. Les propriétaires du parc on pris soin de placer des barrières. En effet, nous avons du payer pour y accéder : le billet de base est le three day pass à $25 par personne. Vous ne pourrez pas accéder à Uluru autrement qu’en achetant ce pass. On roule quelques kilomètres et enfin on aperçoit la grosse montage rouge.

Rapidement nous arrivons au pied de la montagne. Se rapprocher d’Uluru lui donne une perspective toute différente. Soudain nous sommes tout petit et le rocher ne semble plus si régulier. Une multitude de touristes sont là avec nous. On dirait l’endroit à la mode.

Grimper sur Uluru ou non? Telle est la question! Uluru est considéré comme un challenge à grimper et les centaines de touristes qui visite l’immense rocher chaque jour veulent marquer leur voyage par cette ascension. Cependant, Uluru est un site sacré pour ses propriétaires traditionnels, les Anangu. Le sentier qui mène au sommet a été emprunté par les ancêtres Mala, à leur arrivée à Uluru. Ainsi, la dimension symbolique qui en ressort ne doit pas être brisée par la présence de pieds humains. Les touristes sont donc invités à ne pas monter sur Uluru. Cependant, le chemin est déconseillé mais il n’est pas interdit et beaucoup de personnes se lancent tout de même dans son escalade.

Nous avons pris deux des tracks les plus courts étant donné notre randonnée de la veille de 6km, nous nous sommes aventurés seulement sur les randonnées de deux kilomètres pour cette fois. La plus grande vous emmène tout autour du rocher pendant 10km. Avec celle de deux kilomètres nous avons tout de même eu un bel aperçu.

Uluru est seulement la partie visible d’un énorme bloc rocheux qui continue de 5-6 kilomètres sous la surface de sol. C’est en quelque sorte la partie émergée de l’iceberg. Il mesure 3,6 kilomètres de long et 348 mètre de hauteur, soit 24 mètre de plus que la Tour Eiffel. On connait Uluru pour ses couleurs changeantes au cours de la journée. Cette variation est due à un effet de filtration de l’atmosphère terrestre sur les rayons du soleil.

C’est un lieu sacré pour les peuples aborigènes Pitjantjatjara et Yankunytjatjara, à la base duquel ils pratiquent des rituels et réalisent des peintures rupestres d’une grande importance culturelle.

Les nombreux trous que nous pouvons admirer sur la paroi d’Uluru serait des cicatrices de batailles légendaires, les flèches et lances ayant creusées la roche
Les traces noires qui apparaissent le long du rocher sont sensés représenter les traces des serpents légendaires traversant Uluru.

Apres cette petite promenade, nous décidons de rejoindre Kata Tjuta et de revenir à Uluru pour son célèbre couché de soleil. Nous rentrons dans notre 4×4 favori direction Kata Tjuta. Sur le chemin, entre Uluru et Kata Tjuta, nous nous sommes arrêté à un lookout qui nous a permis de prendre de la distance sur les deux sites, et de pouvoir les admirer de plus loins.

Kata Tjuta

Kata Tjuta se trouve à quelques kilomètres d’Uluru. Tout de suite nous ressentons une ambiance bien différente. Beaucoup moins de personnes visite Kata Tjuta, c’est dommage pour eux mais tant mieux pour nous, nous préférons les endroits moins peuplé de touristes. On ressent d’avantage une connexion avec la nature et un privilège de pouvoir admirer les montagnes.

Kata Tjuta c’est 36 dômes, le plus haut atteint les 546 mètres au dessus de la plaine et il fait 198 mètres de plus qu’Uluru.

Kata Tjuta est un mot de la tribu aborigène Pitjantjatjara qui signifie « beaucoup de têtes ». De nombreuses légendes Pitjantjatjara sont associées à Kata Tjuta. L’une d’entre elles évoque le roi Wanambi, un immense serpent qui vivait au sommet du mont Olga et ne descendait dans la plaine qu’à la saison sèche. Kata Tjuta est sacré dans la culture aborigène Anangu et bon nombre des légendes à propos du site sont tenues secrètes.

Nous nous aventurons dans le track de la “Valley of winds”. Après déjà quelques kilomètres, nous arrivons à un panneau nous indiquant de ne pas passer ce point s’il fait trop chaud. Nous étions un peu fatigués et ça nous arrangeait bien ;).

Bonus

En petit bonus on vous offre ces lichés du couché et levé de soleil sur Uluru, nous n’avons pas eu les lumières du couché de soleil, mais nous avons réussi à shooter un éclair sur Uluru, nous en sommes plutôt fiers.

Ou loger?

Yulara est la seule ville où vous pourrez vous loger. C’est un resort. C’est à dire que c’est un complexe hôtelier. Le plus bas prix vous coutera dans les 40$ la nuit au camping du resort. Nous n’avons pas vu les prix des hôtels mais étant donné que ce sont les seuls où vous pouvez loger proche du parc ils en profitent pour faire grimper les prix.

Vous pouvez toujours opter pour la solution “cheap” et dormir dans une air de repos avant le parc. Mais il faudra se lever tôt pour voir le levé du soleil ou conduire de nuit pour voir le couché. C’est à environ 50 kilomètres. As you want dude!